LA PREHISTOIRE
Le paysage actuel sur tout le méandre de la Seine s’est formé durant le pléistocène période qui s’étale entre -2,5 millions d’années à -11700 ans. Quatre périodes dites glacières se sont déroulées entrecoupées de périodes interglaciaires non linéaires. Elles ont laissé place à un paysage composé d’un plateau avec différents dépôts limoneux et la création dans la vallée d’un méandre composé de terrasses alluvionnaires étagées qui vont se superposées durant ces différentes périodes où le fleuve Seine y aménagera son lit.
Les bouleversements géologiques dues aux différents stades de réchauffement vont créer successivement le méandre actuel en vallée de Seine et sur le plateau les deux dépressions géologiques que sont le ravin de Gournay et la fausse Louvel sites des premières implantations humaines.
Le passage sur le sol normand des premiers genre humain remonte au paléolithique inférieur environ - 450 000 ans. Les plus ancienne traces découvertes à ce jour de passages d’humains sur le territoire Venablois sont attestés par les prospections des sols et le diagnostic archéologique réalisés par la Direction Régional des Affaires Culturel (DRAC) de Normandie (1).
Ce sont des passages de petits groupes d’Homo néandertaliens artisans de la culture moustérienne principale manifestation culturelle de la fin du Paléolithique moyen vers environs - 40.000 ans. Issue de la souche homo érectus, ils s’implanteront principalement sur le plateau par l’occupation de trois sites restreints. Ces sites marquent des occupations temporaires et partielles de plein air servant plus d’atelier de débitage de viande et de petite production d’outil. Sur ce même plateau un autre site marque une installation à cheval entre la période du paléolithique supérieur et du mésolithique (-10000 à -5000).
Dans la vallée deux sites intéressants se situent sur deux terrasses distinguent du méandre de la vallée de la Seine. Ces sites attestent une occupation de l’homme moderne (homo sapiens). Il s'imposera durant le mésolithique qui marque la fin de la dernière grande glaciation autour de -10000 ans. C’est la période ou s’amorce un réchauffement climatique conséquent.
Il va être un facteur d’un changement progressif de la végétation, de la faune et de l’évolution de l’homme dans son milieu naturel. Cette mutation va se concrétiser durant tout le néolithique ou « Âge de la pierre polie ». De cette période existe un important site dans la vallée avec la mise à jour d’une fosse et la découverte d’éclats de silex en grand nombre. Un autre site avec la présence d’un important mobilier lithique.
Durant le néolithique nous constatons un transfert d’une occupation partielle du plateau vers une occupation des terrasses proches du fleuve qui se reforme grâce au réchauffement lors de cette période. La découverte faite par deux Venablois près du fleuve d'outils datant du campignien (environs -4500 ans) confirme l'intérêt de l’homme sur un des sites d’un futur hameau du village.
Avec l’éclosion de l’agriculture, de l’élevage et de la production de céramique, un nouveau modèle de civilisation et de vie sociale introduit de nombreux changements dans les modes de vie des humains. L’homme commence le contrôle de son environnement et dans un premier temps il va passer du stade nomadisme à la semi-sédentarisation, par le passage d’une économie de prédation à une économie de production en place avec la transformation et l’évolution de l’outillage.
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Lionnel Dumarche (DRAC de Normandie)